Marc Aymon

Aurore Boréale

Tu es dans l'attitude
Tu es dans mes latitudes
Dans le nord de mes pensées
C'est là que je t'ai trouvé
Comme un voile qui se lève
Sur une nuit qui s'achève
Mais pas ma vie sans toi
Mon aurore boréale

Tu longes mes longitudes
Songeuse envers mes songitudes
Dans le ciel de nos pensées
Nous nous sommes retrouvés
Comme une page qui se tourne
Ma blessure à nouveau s'ouvre
Quand tu es loin de moi
Mon aurore boréale

Et même, si demain
Le monde peut bien s'écrouler
Mais toi, oui toi
Tu sauras me garder, et nous garder
Et même, si demain
Nos deux mains peuvent bien se lâcher
Mais toi, oui toi
Tu sauras nous garder, et me garder

Quand l'abyssinie mon amour
Nous séparera pour toujours
C'est à toi que je penserai
C'est pour toi que je reviendrai
Et quand les nuits seront trop noires
Que j'aurais perdu l'espoir
Toi, tu seras là
Mon aurore boréale

Le cendrier

Salut Renoir ça fait longtemps
Que j't'ai pas vu près d'chez moi
Toujours ta clope et ton ricard
Y t'perdront pas

Jamais trop loin du cendrier
Quelques habitudes à ces comptoirs
Tes yeux qui saignent les blessures
De sales histoires

Tu m'avais promis pourtout
Que t'allais pas vieillir
Parce que les héros y meurent jamais
Que c'est pas l'temps qui te tuerait

Pas vieillir et pas devenir comme tous ces gens
Qui n'font plus rêver leurs enfants
Qu'un jour le silence a brisé
Comme ces cendriers

Retour du bar de nos amours
Fini les éternels printemps
Les roses se fânent
Et l'espoir de regouter l'antan

Leur dire je t'aime dans ces instants
Qui peu à peu, avec le vent s'oublient
Ces mots ces gestes
Qui ne veulent plus rien dire

On s'était promis pourtant
Qu'on allait pas vieillir
Parce que les héros y meurent jamais
Que c'est pas l'temps qui nous tuerait

Pas vieillir et devenir comme tous ces gens
Qui n'font plus rêver leurs enfants
Qu'un jour le silence a brisé
Comme ces cendriers

Salut Renoir ça f'sait longtemps
Qu'j't'avais plus vu près d'chez moi
Toujours ta clope et ton ricard
Y t'perdront pas

Jamais trop loin du cendrier
Quelques habitudes à ces comptoirs
Tes yeux qui saignent les blessures
De sales histoires

Et toi t'es déjà à cinquant berges
Et moi à mes vingt ans
On finira ensemble
A ces comptoirs à la con
Dans le silence du vent...